L’édition classique
Bravo ! Vous êtes le nouveau Houellebecq, la maison d'édition qui a retenu votre manuscrit souhaite le publier. Vous pouvez éclater de fierté, elle n’en sélectionne en général que 1 % !
C’est elle qui se chargera de l'imprimer, de le référencer auprès des libraires et de le promouvoir. Vous toucherez une certaine somme sur chaque vente, c’est ce que l’on appelle les droits d’auteur .
Petite remarque : il existe deux types de maison d’édition, les leaders du secteur (Hachette, Gallimard, Flammarion, Fayard, Grasset, Albin Michel…) et les petits indépendants qui se spécialisent dans une niche (ex: Éditions de l’Alambic, Éditions Eyrolles, Éditions Télémaque, First Edition, Éditions Pearson, Éditions Diateno, Éditions Thélès…).
Si vous n'avez jamais publié, il semble plus vraisemblable que ce soit plutôt un petit éditeur qui mise sur votre talent naissant et vous édite. N’en soyez pas chagriné, cette première publication vous permettra d’entrer doucement dans le monde des écrivains et présentera de nombreux avantages : vous pourrez participer à des concours de découverte de nouveaux auteurs et vous assurer ainsi une large médiatisation gratuite, vous bénéficierez du service de presse de votre maison d’édition qui vous conduira à la reconnaissance de la presse écrite, des blogueurs…
Détails qui pourront aussi avoir de l’importance, l’éditeur prendra entièrement à sa charge les frais de relecture et il vous fournira une centaine d’ouvrages gratuits destinés aux journalistes ou aux chroniqueurs littéraires.
Évidemment, à chaque médaille son revers, cette forme d’édition présente quelques inconvénients et non des moindres. Dès le début, elle entraîne, sans aucune certitude quant à l’édition future de votre livre, des frais d’envoi postal assez élevés .
À moins de remporter le prix Goncourt dès la première parution, (tout est possible, mais…) ne comptez pas non plus vous enrichir : les marges ne vous dégageront que 2 ou 3 € de bénéfice par exemplaire vendu.
Restez très vigilant sur les termes du contrat. La maison d’édition ne se désavantagera jamais ! N’hésitez pas à poser des questions et soyez pointilleux sur les réponses. Par exemple, y aura-t-il obligation de mettre le livre à jour, de refaire une édition en cas de succès ?
D’autre part, le nombre de pages d’un ouvrage étant souvent limité, vous devrez veiller soigneusement à ne pas dépasser la quantité autorisée. Coupez, taillez, abrégez si besoin ! Gardez les pages sacrifiées en réserve pour l’avenir.
Enfin on vous imposera certainement une date butoir pour la livraison finale. Attention de ne pas vous laisser prendre par le temps.